Un moteur qui vrombit, un compteur qui s’approche dangereusement de la limite, et soudain, l’espace d’une ligne droite, tout le monde retient son souffle. Voilà comment une simple 50cc, cette petite cylindrée souvent sous-estimée, tient en haleine des générations entières. Dès 14 ans, les jeunes s’arrachent le fameux BSR — rebaptisé permis AM — pour s’offrir cette première bouffée d’indépendance mécanique. Fini la corvée du bus, bonjour la liberté sur deux-roues, avec en prime la tentation de faire mieux, plus vite, plus fort.
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Pourquoi la vitesse fascine autant chez les motos 50cc ?
Le terrain de jeu des motos 50cc et scooters 50cc n’a rien d’anodin. Ces engins ouvrent la route aux plus jeunes : une initiation à la mobilité, mais aussi au goût du challenge. Qui n’a pas rêvé de rejoindre le lycée sur sa bécane, d’impressionner la bande ou de taquiner le chrono entre deux feux ? Ici, la course ne se limite pas à la ligne droite : chaque modèle propose son style, son ADN, ses ambitions.
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- Enduro : pour les furieux du hors-piste, ceux qui préfèrent la boue à l’asphalte.
- Supermotard : l’équilibre parfait entre route et chemin, agile et nerveux.
- Sportive : aérodynamique affûtée, posture de pilote, prête à dévorer le bitume.
- Roadster : épuré, urbain, conçu pour se faufiler dans la jungle des villes.
Dans ce microcosme, chacun veut décrocher le titre de moto la plus rapide. Les mécaboîtes de Derbi ou Yamaha côtoient les scooters urbains et les sportives racées. En France, la puissance devient vite un sésame social – chaque petit détail technique peut transformer une banale discussion de cour d’école en débat d’ingénieurs.
Mais la 50cc ne se limite pas à la mobilité. Elle devient le terrain d’expérimentation des bricoleurs, le laboratoire roulant de ceux qui aiment mettre les mains dans le cambouis, changer une pièce, régler un carburateur ou booster une transmission, espérant grappiller ce fameux kilomètre/heure de plus qui fait toute la différence.
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Les critères techniques qui font vraiment la différence en performance
Dans l’arène des 50cc, la puissance et la vitesse se jouent sur des nuances. Le secret ? Le cœur : le moteur. Deux géants se disputent la couronne : le minarelli am6 et le derbi euro. D’un côté, la mécanique italienne équipe Yamaha, Beta, Rieju, Sherco, Fantic ; de l’autre, elle fait battre le pouls des Derbi, Aprilia, Gilera. Deux écoles, mais un désir commun : maximiser le rapport poids/puissance pour arracher chaque mètre gagné.
Le duel 2 temps/4 temps reste décisif. Le 2T, c’est la fougue, la simplicité, la légèreté. Mais il faut accepter quelques caprices : une mécanique plus fragile et des émissions moins propres. Le 4T, lui, joue la carte de la sobriété, de la résistance, et s’aligne sur les exigences des normes euro 4, euro 5 et euro 5+. Résultat : moins d’explosivité, mais une tranquillité mécanique à toute épreuve.
Ce n’est pas tout. Les vrais passionnés scrutent aussi :
- Boîte à 6 rapports : indispensable pour aller chercher chaque watt disponible.
- Carburateur Dell’Orto : réglages fins, accélérations franches.
- Frein à disque avant et arrière : sécurité et efficacité, même quand ça pousse fort.
- Châssis : acier pour la solidité, aluminium pour l’agilité.
- Suspensions hydrauliques : l’assurance de garder le cap à vive allure, même sur route cabossée.
Les normes antipollution freinent parfois les ardeurs, mais certaines 50cc, bien entretenues et bichonnées, ne perdent rien de leur mordant d’origine.
Comparatif : quelles sont les motos 50cc les plus rapides du marché ?
Pas de place pour la demi-mesure chez les 50cc survitaminées. Les modèles cultes, dopés au minarelli am6 ou derbi euro, trônent au sommet. La Rieju MRT 50 SM Trophy s’impose en leader : moteur 2 temps rageur, boîte 6 rapports, poids plume — tout y est pour envoyer du lourd. À sa poursuite, la Fantic XM 50 Competition pousse la logique sportive à l’extrême, avec une partie-cycle taillée pour la piste et un moteur qui adore flirter avec les hauts régimes. La Derbi Senda 50 SM Limited reste un classique : moteur explosif, tenue de route rassurante, parfait pour ceux qui veulent tout faire sans choisir.
Côté sportives, la Yamaha TZR 50 et l’Aprilia RS 50 misent sur la finesse aérodynamique et une allonge impressionnante. Bridées, elles respectent la loi (45-50 km/h). Libérées, elles tutoient sans complexe les 90 km/h. Le potentiel mécanique est là, sous la surface, prêt à bondir.
Modèle | Vitesse max (bridée) | Vitesse max (débridée) |
---|---|---|
Rieju MRT 50 SM Trophy | 45 km/h | 90-100 km/h |
Fantic XM 50 Competition | 45 km/h | 90-95 km/h |
Derbi Senda 50 SM Limited | 45 km/h | 90 km/h |
Yamaha TZR 50 | 45 km/h | 85-90 km/h |
Aprilia RS 50 | 45 km/h | 85-90 km/h |
- Rien ne rivalise avec la mécaboîte côté sensations et accélérations, loin devant les scooters 50cc.
- Les sportives font la différence sur route, grâce à leur profil affûté et leur allonge.
- Le secret ? Un équipement d’origine soigné, une partie-cycle solide, et cette fameuse boîte 6 rapports qui transforme chaque trajet en mini-compétition.
Notre classement exclusif des 50cc les plus véloces et ce qu’il faut en retenir
En haut de la pyramide, la Rieju MRT 50 SM Trophy s’installe sans contestation. Son moteur vif, allié à une partie-cycle affûtée, offre des performances qui font rougir la concurrence. Juste derrière, la Fantic XM 50 Competition séduit les purs sportifs : sa précision et sa capacité à encaisser les régimes élevés en font une arme sur route sinueuse. Pour compléter le trio, la Derbi Senda 50 SM Limited joue la carte de la polyvalence et de la fiabilité, notamment grâce à son bloc Derbi Euro.
La Yamaha TZR 50 et l’Aprilia RS 50 n’ont pas dit leur dernier mot. Leur ligne, taillée pour la vitesse, et leur potentiel mécanique en font des alliées de choix pour les jeunes pilotes avides de sensations, sans sacrifier la facilité de prise en main.
Modèle | Vitesse max (débridée) | Prix neuf |
---|---|---|
Rieju MRT 50 SM Trophy | 90-100 km/h | ~4000 € |
Fantic XM 50 Competition | 90-95 km/h | ~4300 € |
Derbi Senda 50 SM Limited | 90 km/h | ~3900 € |
Yamaha TZR 50 | 85-90 km/h | ~4000 € |
Aprilia RS 50 | 85-90 km/h | ~4200 € |
- Un entretien attentif — niveau d’huile, tension de chaîne, freins — garantit la longévité et la sécurité, même quand la tentation d’attaquer est forte.
- Assurance obligatoire, casque homologué, gants et chaussures montantes : la panoplie du pilote responsable n’est pas accessoire.
- La personnalisation, qu’il s’agisse d’une ligne d’échappement ou d’accessoires, permet d’affirmer son style, mais gare aux écarts vis-à-vis des règles en vigueur.
Sur le bitume, la plus rapide n’est pas toujours celle qu’on croit : parfois, c’est la passion du pilote qui fait vraiment la différence. Et demain, qui saura inventer la 50cc qui redéfinira la notion même de vitesse ?