Permis B moto : puis-je rouler avec ? Ce que dit la loi en France

En France, le titulaire d’un permis B peut également conduire certains deux-roues motorisés, sous conditions strictes. Cette possibilité repose sur un dispositif réglementaire précis, souvent méconnu ou mal interprété, qui distingue nettement les catégories de véhicules autorisées.

Des exigences complémentaires, telles qu’une formation obligatoire ou une expérience minimale, s’appliquent selon la cylindrée et la puissance de l’engin. Les écarts d’application entre les régions ou l’évolution récente des textes ajoutent à la complexité du cadre légal.

Permis B et deux-roues motorisés : ce que prévoit la législation française

L’exercice est balisé, sans marge d’improvisation : le permis B moto ne donne pas accès à toutes les puissances. Pour prendre le guidon d’un deux-roues motorisé de 50 à 125 cm³ ou d’un scooter trois-roues (catégorie L5e), il faut cumuler deux ans de permis et valider une formation obligatoire de 7 heures. Ce dispositif, inscrit dans l’arrêté du 17 décembre 2010, s’applique sur l’ensemble du territoire métropolitain. Impossible de contourner la règle : au-delà de 125 cm³, seules les titulaires du permis A2 ou A peuvent prétendre à des moteurs plus robustes.

La formation de 7 heures s’impose à presque tous. Deux exceptions résistent : ceux qui ont décroché leur permis B avant le 1er mars 1980, et les conducteurs ayant assuré un 125 cm³ entre 2006 et 2011. Sans cette attestation, impossible de rouler légalement : elle doit être présentée lors de tout contrôle. L’absence du document expose immédiatement à une sanction.

Les règles diffèrent hors de nos frontières. L’équivalence permis B/A1 française n’a aucune valeur chez nos voisins européens : conduire une 125 cm³ ailleurs en Europe sans permis A1 vous place d’emblée hors-la-loi.

Véhicule Conditions avec permis B
Deux-roues 50 à 125 cm³ 2 ans de permis B + formation 7h (sauf exceptions)
Scooter trois-roues (L5e) 2 ans de permis B + formation 7h, âge minimum 21 ans
Moto > 125 cm³ Permis A2 ou A obligatoire

Depuis le décret du 17 mai 2024, un rappel s’impose : respecter les textes à la lettre, sous peine de sanction immédiate. Chaque catégorie de permis correspond à un usage défini, et tout écart se paie comptant.

Quels types de motos et scooters sont accessibles avec un permis B ?

Avec un permis B, le champ d’action reste strictement limité. Pour les deux-roues, la règle est claire : seules les machines de 50 à 125 cm³ sont accessibles, à condition de ne jamais dépasser 11 kW (soit 15 chevaux). Ici, pas de place pour l’interprétation : puissance et cylindrée sont verrouillées par la loi.

Les scooters trois-roues de la catégorie L5e sont également à portée : ces modèles, particulièrement appréciés en ville, séduisent par leur stabilité et leur praticité. Mais attention : il faut avoir au moins 21 ans, deux ans de permis B, et la formation de 7 heures reste obligatoire, sauf si vous bénéficiez d’une ancienne équivalence.

Impossible d’accéder à une moto de plus de 125 cm³ ou de plus de 11 kW avec un simple permis B. Pour franchir ce cap, le permis A2, puis le permis A, deviennent indispensables.

Pour clarifier les différentes possibilités, voici les options ouvertes avec un permis B :

  • Moto et scooter 50 à 125 cm³ : permis B depuis 2 ans + formation 7 heures
  • Scooter trois-roues (catégorie L5e) : permis B depuis 2 ans, plus de 21 ans, formation 7 heures
  • Moto supérieure à 125 cm³ : permis A2 ou A uniquement

La distinction entre deux-roues et trois-roues s’appuie sur des critères techniques précis. La législation française ne laisse rien au hasard : chaque véhicule répond à des normes, chaque conducteur doit s’aligner sur ces exigences.

Quelles sont les conditions et démarches à respecter avant de prendre la route

Pour conduire un deux-roues ou un scooter trois-roues avec un permis B moto, certains prérequis sont inévitables. Deux ans de permis B, c’est la base. Ensuite, passage obligé par la formation de 7 heures. Ce stage, assuré par une auto-école ou une moto-école agréée, se structure en trois parties : deux heures de théorie pour les fondamentaux, deux heures de plateau pour la prise en main, puis trois heures de circulation en conditions réelles. L’objectif : renforcer la sécurité routière et l’anticipation des risques.

À la fin du stage, une attestation de formation est délivrée. Ce document doit impérativement accompagner votre permis B. Pour ceux ayant assuré un 125 cm³ entre 2006 et 2011, ou titulaires du permis B d’avant mars 1980, un relevé d’informations d’assurance ou l’ancien permis fait office de justificatif et dispense du stage.

En cas de contrôle, l’absence d’attestation expose à une amende de 135 € pouvant grimper à 750 €. Trois points s’envolent aussi sec, et le véhicule peut être immobilisé. À noter : le CPF ne finance pas cette formation. Prévoir généralement entre 250 et 350 €, selon la région et l’établissement choisi.

Voici l’essentiel à garder en tête avant de prendre la route :

  • Formation de 7 heures : obligatoire (hors dérogations anciennes)
  • Attestation à présenter lors de tout contrôle routier
  • Sanctions : amende, retrait de points, véhicule immobilisé en cas de défaut

Chaque étape compte. Avant de démarrer, assurez-vous d’avoir tous les justificatifs nécessaires et les bons réflexes.

Permis de conduire français tenu à côté d

Permis B, permis A1, A2 : comprendre les différences pour choisir en toute connaissance de cause

Le permis B autorise, sous conditions, la conduite d’un deux-roues de 50 à 125 cm³ ou d’un scooter trois-roues de la catégorie L5e. Mais pour piloter une moto plus puissante, il faut viser plus haut : le permis A2 ou le permis A sont incontournables.

Les distinctions principales sont les suivantes :

  • Avec un permis B (plus de deux ans + formation 7 heures), accédez aux motos 125 cm³ et scooters trois-roues L5e. Cette équivalence fonctionne uniquement en France : impossible de rouler à l’étranger sans permis A1.
  • Le permis A1 vise spécifiquement les 125 cm³, accessible à partir de 16 ans après validation de l’examen théorique moto (ETM) et de la pratique. Ce permis est reconnu à l’étranger, offrant une liberté de circulation que le permis B n’accorde pas.
  • Le permis A2 ouvre la porte aux motos jusqu’à 35 kW, après réussite à l’ETM et formation en auto-école. Après deux ans et une nouvelle formation, l’accès au permis A permet de conduire toutes les motos, sans restriction de puissance.

Depuis mars 2020, obtenir un permis deux-roues motorisé implique systématiquement le passage du code de la route moto (ETM). Les lois du 21 juin 2023 et le décret du 17 mai 2024 encadrent les modalités, notamment pour le financement via le CPF lors du passage de ces permis. Le cadre évolue, les formations aussi. À chacun de choisir la voie qui correspond à ses envies de mobilité, entre trajets quotidiens et route ouverte vers l’aventure.